Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Madame et Messieurs les présidents d’Institutions,
J’accueille avec foi et gratitude, les bons vœux que vous venez de formuler à l’endroit de mon Gouvernement, de ma famille et de ma personne.
En retour, mon souhait pour vous tous, Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, Madame et Messieurs les présidents ainsi que pour les membres et personnels de vos différentes institutions, sans oublier vos familles respectives, est que 2021 soit une année paisible marquée notamment par un recul de la pandémie de Covid-19 qui éprouve l’humanité.
Face à un défi d’une telle portée, la réponse des dirigeants est attendue, scrutée et doit rassurer.
Aussi avons-nous, très vite, mis en place des mesures destinées à éviter la propagation de la pandémie et, surtout, assuré la manifestation de la solidarité nationale à nos concitoyens les plus vulnérables, dont les peines ont été allégées par les différents mécanismes d’appui élaborés et mis en œuvre en urgence par les services de l’Etat.
Mais l’épreuve n’est pas encore derrière nous, puisque la pandémie ne faiblit pas et de nouveaux variants du virus apparaissent ici et là.
Il nous faut donc redoubler d’efforts et de vigilance pour renforcer la riposte nationale.
De fait, si 2020 a été, à bien des égards, une année éprouvante, il n’en reste pas moins qu’elle aura permis à notre pays de révéler davantage la résilience de son économie et le nouvel état d’esprit de son peuple.
Ce peuple qui retrouve les valeurs qui étaient les siennes et qui est plus que jamais décidé à parcourir le chemin du développement avec foi et détermination.
Madame et Messieurs les Présidents d’Institutions,
Ce nouvel état d’esprit du peuple que j’évoque à juste titre est principalement dû à la dynamique positive que nous avons su collectivement insuffler.
Portée elle-même par les réformes structurantes initiées dès 2016, cette dynamique crée une nouvelle vague d’espoir au sein de notre peuple.
Elle redonne confiance à nos concitoyens qui, au regard de l’ampleur, du rythme et de la qualité des réalisations destinées à améliorer nos conditions de vie, sont de plus en plus rassurés que le développement est à notre portée.
Ce nouvel état d’esprit, c’est la conscience que nous commençons à acquérir que l’Etat de droit, c’est la promotion et le renforcement de la démocratie, c’est la défense des libertés individuelles et collectives, mais aussi de la bonne gouvernance qui appelle gestion rigoureuse des deniers publics et obligation pour les dirigeants de rendre compte.
C’est d’ailleurs le seul moyen pour ceux-ci de faire écho aux sacrifices consentis par le peuple.
Oui, c’est la bonne gouvernance qui demande de renoncer à la facilité et au populisme pour mettre la rigueur et le sérieux au cœur de l’action publique.
Ce sont là, les clés des résultats encourageants auxquels nous parvenons et dont vous avez énuméré quelques aspects.
Nous pouvons en être fiers.
Mais nous devons surtout nous convaincre que si nous poursuivons cette dynamique avec le même état d’esprit, nous sommes capables de grandes prouesses qui marqueront le décollage définitif de notre pays et l’explosion économique nécessaire pour en faire durablement une référence.
Nous n’avons d’ailleurs pas d’autre choix car, maintenant que nous renouons avec ces valeurs, nos concitoyens de toutes nos communes, que j’ai pu rencontrer lors de ma tournée de reddition de comptes, attendent de nous que nous soyons encore plus ambitieux, encore plus vertueux, encore plus déterminés au service de la République.
Ils sont plus que jamais conscients que la voie royale pour aller vers le développement socioéconomique et l’amélioration significative de nos conditions de vie, est celle du travail acharné, dans la rigueur et la discipline collectives.
Monsieur le Président,
Madame et Messieurs les Présidents,
Cette dynamique positive dont nous nous félicitons, c’est aussi le meilleur fonctionnement de nos institutions, dans une complémentarité républicaine où chacune joue son rôle dans le respect des prérogatives des autres.
Cela est davantage rendu possible par la culture du dialogue que nous approfondissons et qui s’amplifie de plus en plus.
C’est notamment ce dialogue qui a permis, dans un contexte pourtant incertain, de réussir l’organisation des élections communales de mai 2020, plutôt que d’envisager leur report comme par le passé.
Par ce choix fort, nous avons réitéré notre engagement solennel de construire et de renforcer l’Etat de droit aussi bien au plan national qu’au plan local.
Je me félicite particulièrement de ce que, lorsque les calculs politiciens ont ressurgi au risque de compromettre les acquis de la réforme du système partisan dans le cadre de l’élection des maires de nos Communes, les Institutions dont vous avez la charge ont, à l’unisson, permis le recadrage qui s’imposait.
Vous l’avez dit, Monsieur le Président, 2021 sera marquée par le défi de l’organisation d’une élection présidentielle transparente et inclusive.
Les hommes et les moyens d’y parvenir ne font pas défaut.
Depuis quelques semaines déjà, les préparatifs évoluent suivant le calendrier publié par la Commission électorale nationale autonome.
Nous le savons tous, après les communales en 2020, le scrutin à venir nous offre l’occasion d’implémenter définitivement les réformes électorales en vue du renforcement de notre nouveau système partisan.
Il marquera, en effet, la consolidation de l’édifice issu du Dialogue politique tenu à Cotonou en octobre 2019, pour répondre aux exigences de maturité de notre processus démocratique.
En somme, si 2020 aura bien été l’année du test de résilience de nos réformes économiques face aux chocs exogènes, 2021 s’annonce, quant à elle, comme celle du test de résilience de nos réformes politiques.
Comme toutes réformes, celles politiques qui déterminent les conditions de déroulement de l’élection présidentielle, appellent un effort supplémentaire de pédagogie, tant à l’égard des électeurs que des candidats.
C’est pourquoi, je salue et m’associe à tous les cadres de concertation mis en place par les Institutions appelées à jouer un rôle quelconque dans les préparatifs et l’organisation de l’élection.
A cet effet, je voudrais vous rassurer que mon Gouvernement veillera à ce que la période électorale ne génère pas une paralysie de l’administration, contrairement à ce qui s’observait à la veille des grandes échéances électorales.
Madame et Messieurs les Présidents d’Institutions,
Je m’obstine à considérer qu’il n’est pas de plus grand honneur que celui de servir la volonté d’un si grand Peuple que le nôtre.
Notre responsabilité n’en est donc que plus exaltante.
C’est mû par la conviction que chacun de nous, responsables à divers niveaux, mettra du sien pour la paix et notre développement durable, que je vous réitère mes vœux de bonne et heureuse année 2021.
Je vous remercie.