Ce mardi 26 avril 2022, au Palais de la Marina, sous la conduite du Président de la République Monsieur Patrice TALON, les discussions liées à la revalorisation des salaires ont été menées entre le Gouvernement, les organisations patronales (CNP et CONEB), puis les responsables des trois Centrales et Confédérations syndicales les plus représentatives à l’issue des élections professionnelles nationales (CSTB, COSI-Bénin et CSA-Bénin).

Introduisant la séance par un aperçu de la situation socioéconomique consécutive à la pandémie de la COVID-19 et plus particulièrement au conflit russo-ukrainien qui affecte l’économie mondiale, le Président Patrice TALON a convié ses interlocuteurs à tenir compte, pour les discussions, des préoccupations ci-après :

1- Quel pourrait être le niveau de relèvement du SMIG aujourd'hui ?

2- Est-il pertinent de maintenir le principe de la hiérarchisation subséquente des salaires ou faudrait-il y renoncer ?

3- Quelle part des ressources disponibles dégagées par le Gouvernement faudrait-il consacrer à la revalorisation des salaires des travailleurs ? Toute la cagnotte ? Ou alors orienter une partie vers les recrutements d’agents publics pour contribuer ainsi à lutter contre le chômage des jeunes ?

4- Une autre part de ces ressources ne pourrait-elle pas aller fonctionnement optimal des structures en charge des services sociaux comme l’éducation, la santé, la sécurité ?

Au bout de 6h d’horloge d’échanges, des avancées notables ont été enregistrées. Ainsi, sur la question du relèvement du SMIG, la séance a permis d’obtenir un consensus autour du niveau de relèvement de 30% pour passer ainsi de 40.000 FCFA à 52.000 FCFA.

En outre, il faut le souligner, à l’appui de ce relèvement les employeurs auront à souscrire une police d’assurance-maladie au profit des travailleurs à faible revenu.

En lien avec le relèvement du SMIG, la pertinence ou non de maintenir le principe de la hiérarchisation subséquente des salaires qui en découle ordinairement a été discutée. Là-dessus, le Président de la République a exposé l’option du Gouvernement d’impulser une dynamique favorable à la création d’emplois par le secteur privé notamment. Une option qui ne lui permet pas d’intervenir pour y organiser les salaires. Ainsi, au terme des débats, la décision est prise de renoncer à ce principe.

Par ailleurs, les discussions ont porté sur la revalorisation des salaires dans le public. A l’issue des débats, Gouvernement et responsables syndicaux ont accordé leurs violons sur le principe d’une cagnotte à y consacrer, en tenant compte des autres priorités de l’Etat comme le recrutement massif de jeunes pour résorber le chômage, l’amélioration de la situation de certaines couches comme les aspirants au métier d’enseignant.

De façon spécifique sur la revalorisation des salaires, un niveau global d’augmentation de la masse salariale sera défini pour impacter le point indiciaire et, ainsi, tenir compte aussi bien des actifs que des retraités. Ensuite à l’intérieur de cette cagnotte, il sera procédé à une augmentation différenciée selon les niveaux de rémunération. Cette démarche vise, dans une logique de justice sociale, à améliorer davantage les bas salaires.

Après ce round de discussion, tout se met donc en place pour que, conformément à l’annonce du Gouvernement, la revalorisation des salaires intervienne courant cette année 2022.

Les parties se retrouveront dès que nécessaire pour poursuivre les discussions.

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