Le sujet principal inscrit à l’ordre du jour de ce sommet a été la crise politico-institutionnelle qui sévit en Guinée-Bissau depuis quelques années.
Aux côtés de ses pairs de la sous-région, le Président Talon a réaffirmé son engagement et sa volonté de voir la paix régner pleinement dans les pays membres de l'Union. Le maintien du dialogue entre le pouvoir en place en Guinée-Bissau et ses principaux adversaires, dialogue qui devra conduire à une issue heureuse de la crise reste le principal objectif du sommet a-t-il souhaité.
A la faveur du communiqué final livré au terme du sommet dont les travaux se sont déroulés à huis clos, le président bissau-guinéen José Mario Vaz a nommé Monsieur Aristide Gomez comme nouveau Premier ministre consensuel de la Guinée Bisseau. Ce nouveau Premier ministre dont la nomination sera confirmée par décret présidentiel, devrait pouvoir bénéficier du soutien du PAIGC, parti au pouvoir et du PRS qui est le principal parti d'opposition.
L’assemblée des Chefs d’États et de gouvernement a souhaité l’ouverture du Parlement pour le 19 avril 2018 afin de statuer notamment sur les points liés à la nomination des membres de la Commission électorale et de la prorogation de la législature. La tenue des élections législatives en Guinée Bissau est prévue pour le 18 novembre 2018.
Pour s’assurer de la mise en œuvre effective des mesures prises, la conférence des chefs d’État a mis en place un comité de suivi, composé du Président Alpha CONDE de la Guinée, du Président Faure GNASSINGBE du Togo et du Président de la commission de la CEDEAO, Monsieur Jean-Claude BROU.
En marge du sommet et s’exprimant collégialement à travers la voix du président togolais SEM Faure GNASSINGBE, président en exercice de la CEDEAO, les dix Chefs d'États présents ont réaffirmé leur disponibilité à explorer toutes les pistes conduisant à une solution concertée de sortie de crise politique au Togo.