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Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
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Madame et Messieurs les présidents d’Institutions,
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Mesdames et Messieurs,
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Distingués invités,
Je voudrais, pour commencer, vous dire toute ma gratitude pour vos vœux si aimables à l’endroit de mon Gouvernement, de ma famille et de ma personne.
En retour, je ne puis que vous souhaiter une année de plénitude, tant dans votre vie personnelle que dans le service exaltant qu’accomplissent les Institutions dont vous assurez la charge, au service de la République.
L’an dernier à cette même tribune, je me félicitais de l’engagement marqué de nos Institutions dans l’œuvre de transformation qualitative de notre pays.
Force est de constater, douze mois plus tard, que le cap est maintenu.
L’année 2019 fut en effet placée sous le signe du dépassement, non seulement pour nos concitoyens, mais également pour nos Institutions.
C’est en effet le dépassement de soi, emportant le dépassement de nos contradictions, qui a permis la tenue exemplaire d’un Dialogue politique, dont les conclusions ont débouché sur l’adoption de plusieurs lois majeures qui régissent notre vie politique, en particulier celle modificative de notre Constitution.
Si l’on peut se désoler à juste titre des heurts sacrificiels enregistrés, et souvent inhérents aux mutations politiques majeures, on aurait tort de ne pas se réjouir du bond significatif réalisé après coup, par notre modèle démocratique.
Une chose était de vouloir, de penser et de concevoir ces changements, une autre était d’en être les artisans chevronnés, convaincus qu’ils sont essentiels au progrès de la nation.
Nous y sommes parvenus, dans une large mesure, grâce à l’exceptionnelle qualité des hommes et des femmes qui animent nos Institutions et la plupart de nos chapelles politiques.
Nous pouvons nous en réjouir.
Mesdames et Messieurs,
Il ne fait désormais l’ombre d’aucun doute, que le débat institutionnel a gagné en hauteur et en profondeur dans notre pays, ces derniers mois.
Nous pouvons observer en effet, au plan de l’animation de la vie politique, qu’il est désormais de moins en moins question de prébende revendiquée au nom d’un terroir quelconque, que de choix stratégiques engageant l’intérêt national.
De fait, si l’on ose la prospection, l’on entreverrait déjà les prémices de l’extinction de l’entrepreneuriat politique, au profit d’une nouvelle dynamique plus noble, susceptible de faire de nos hommes politiques, les véritables hommes d’Etat dont notre pays a besoin.
Il se trouve, Madame et Messieurs, que ce renouvellement de la posture politique coïncide, comme par bénédiction, avec une transition générationnelle au sein de nos Institutions.
Aussi est-il de mon devoir de saluer ici, ceux de nos aînés qui, sentant venir cette heure, ont œuvré, avec sagesse et détachement, à la réussite du passage de témoin.
Tout ceci est assurément un motif de satisfaction pour notre peuple, mais aussi de fierté pour les Chefs d’Institutions que vous êtes, tant votre investissement en faveur d’une telle évolution aura été remarquable.
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Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
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Madame et Messieurs les présidents d’Institutions,
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Mesdames et Messieurs,
A l’heure où notre pays s’apprête à célébrer le 60ème anniversaire de son accession à l’indépendance, je souhaite vivement que les vertus véhiculées par notre Hymne national, inspirent chacun de nous, afin que l’Aube nouvelle qui nous est promise, brille enfin de tout son éclat, au grand bonheur de nos populations.
Et c’est principalement la responsabilité de nos Institutions et de leurs chefs, d’incarner cette avant-garde qui sanctifie le service à la Patrie.
Le temps où la jeunesse de nos Etats et de leurs institutions pouvait être invoquée comme excuse à nos contre-performances individuelles et collectives, est maintenant révolu.
Si par calculs personnels ou par manque de volonté, nous renonçons à faire pour notre pays le Bénin, les choix indispensables à son progrès, qui peuvent être difficiles sur le moment, mais pertinents et bénéfiques à terme, le jugement de la postérité n’admettra aucune circonstance atténuante en notre faveur.
Telle est ma conviction.
C’est pourquoi, je n’ai de cesse de nous exhorter à toujours plus d’engagement et d’abnégation, au service de cette Cause incomparable, irremplaçable.
C’est aussi pourquoi, Mesdames et Messieurs, je vous engage à embrasser résolument la culture du résultat, au cours de cette année qui nous verra approfondir notre expérience de la décentralisation, avec l’organisation prochaine des élections communales.
Notre défi majeur sera, dans le cadre des nouvelles dispositions légales en la matière, de les recentrer sur leur véritable vocation : choisir les meilleurs pour le développement à la base, dans l’unité nationale.
D’ores et déjà, je puis vous rassurer, que mon Gouvernement et moi-même prendrons toute notre part de ce noble chantier.
Ensemble avec vous et avec les acteurs du développement à la base, nous continuerons à travailler avec acharnement à la restauration et à l’affermissement de l’autorité et de l’efficacité de l’Etat.
Car, c’est à ce prix seulement que le génie béninois pourra se révéler et relever le défi de la transformation qualitative de notre pays.
Par cette exhortation, je voudrais former le vœu que notre action au service du Bénin, soit source de réussite collective et de bien-être pour nos compatriotes, tout au long de l’année 2020.
Je vous remercie.