- Excellence Monsieur le Vice-Président de la République du Kenya ;
- Mesdames et Messieurs les membres des Gouvernements des pays représentés ;
- Messieurs les Gouverneurs ;
- Messieurs les Représentants des organismes internationaux ;
- Monsieur le Président du Conseil d’Administration de l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA) ;
- Messieurs les Administrateurs de l’ACA ;
- Messieurs les investisseurs et acteurs du secteur privé ;
- Monsieur le Directeur Général de l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA) ;
- Mesdames et Messieurs les panélistes ;
- Mesdames, Messieurs ;
C’est avec un réel plaisir et surtout un sentiment de grande satisfaction que je prends la parole devant cette auguste Assemblée. Je souhaite y porter la voix de mes pairs, dans le cadre de la recherche des solutions à même d’accroître les investissements sur le continent africain.
Mesdames, Messieurs
Je ne vous apprends rien en affirmant avec aise que l’Afrique a besoin aujourd’hui d’un environnement où les risques d’investissement sont modérés et la sécurité du capital garantie.
L’Afrique a un taux de croissance appréciable. Cependant le niveau des investissements privés dans les secteurs prioritaires tels que les infrastructures, l’industrie, l’agriculture et la transformation des ressources minières reste globalement limité en raison de la perception de son niveau de risque.
La perception du risque en Afrique a toujours été excessive. Elle est surestimée par rapport à la réalité sur le terrain. L’Afrique reste perçue, hors de ses frontières, comme un continent « à problèmes ».
Sur le Continent, l’investissement privé ne s’intéresse qu’aux secteurs ayant une rentabilité à court et moyen termes laissant aux gouvernements les investissements structurants à rentabilité plus longue.
Or le développement durable des économies africaines ne peut désormais s’envisager sans l’investissement privé dans les domaines structurants.
Le partenariat public-privé s’impose donc comme réponse aux besoins d’investissements structurants de nos Etats. Se pose alors la nécessité de disposer d’outils appropriés permettant des investissements malgré la persistance de la perception de risque élevé en Afrique. Dans ce contexte, l’assurance-crédit constitue entre autres un outil efficace pour répondre à ce défi.
C’est justement pour cette raison, que la plupart des pays développés ont créé des agences d’assurance-crédit. Leur rôle étant de protéger leurs investissements à l’étranger, notamment en Afrique.
Dans les faits, ces agences ne couvrent que les risques liés aux investissements réalisés par leurs entreprises. La plupart du temps, elles pratiquent des tarifs au-dessus des niveaux standards. Cela est essentiellement dû à la perception élevée que ces agences ont des risques sur le continent.
Il se dégage donc un déficit en matière d’assurance-crédit pour couvrir le commerce et l’investissement en Afrique.
Au nombre des diverses initiatives, la création de l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique est venue combler ce vide. Dès sa création, l’ACA, s’est fixée entre autres missions, « d’accroître les investissements ainsi que les échanges commerciaux entre les pays membres et entre l'Afrique et le monde ».
Pour atteindre cet objectif, il faudra offrir des assurances de durées plus longues. Il faudra également proposer des produits alignés sur les critères internationaux en termes de qualité. Enfin il faudra offrir ces services à des tarifs conformes aux risques, fondés sur sa présence sur le terrain et son appréciation des réalités africaines. A ce titre, l’ACA pourrait, par exemple, proposer des fiches de notation du risque des pays qui permettent aux autres agences de mieux nous apprécier.
L’ACA pourrait concentrer davantage ses efforts de couverture sur des investissements structurants par rapport au commerce de l’import-export. Ce secteur d’import-export étant mieux maîtrisé par les banques commerciales plus proches des clients.
Il faut cependant faire remarquer que le coût des services offerts par les agences d’assurance-crédit y compris l’ACA renchérit le coût des emprunts contractés par l’investisseur.
Aussi, ne conviendrait-il pas d’envisager la réduction des primes d’assurance proposées par l’ACA ? Cela contribuera d’une part à ajuster progressivement à la baisse les primes de risque évaluées par les autres agences éloignées des réalités du secteur privé africain. D’autre part, cela permettra aux pays d’obtenir un taux effectif des emprunts en cohérence avec leur stratégie d’endettement et les investissements réalisables.
La présente table ronde vient d’ailleurs à point nommé en ce sens qu’elle fournira une plate-forme pour :
- Soutenir le dialogue entre les Gouvernements et le secteur privé ;
- Réfléchir sur d’autres produits d’assurance y compris ceux destinés à couvrir les investissements longs.
J’ai espoir que lors de vos assises, vous réfléchirez sur les réels paramètres de bancabilité de projets d’investissements en Afrique et que vos recommandations iront dans le sens d’aider notre Agence à innover, à trouver des mécanismes, des produits qui, mieux que partout ailleurs, seront capables d’accompagner les besoins d’investissements sur le continent africain.
Je nourris donc l’espoir que la présente table ronde aboutira à la formulation des recommandations que je viens de citer.
C’est sur ces notes d’espoir que je déclare ouverts les travaux de la présente table ronde.
Vive la Coopération internationale au service du développement !
Vive notre Agence !
Vive l’Afrique qui s’affirme économiquement et de manière visible !
Je vous remercie.