Madame la Doyenne du Corps Diplomatique ;
Mesdames et Messieurs les Chefs de Mission Diplomatique et Consulaire ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales ;
Mesdames et Messieurs les Membres du gouvernement ;
Mesdames et Messieurs ;
C’est avec une attention particulière que je reçois les propos aimables et les bons vœux que vous venez de formuler, au nom de l’ensemble du Corps Diplomatique et des Organisations Internationales, à l’endroit de mon pays, mon Gouvernement, ma famille et moi-même.
J’ai écouté, avec grand intérêt, votre discours qui a touché aux préoccupations de l’action de mon Gouvernement aux plans intérieur et international. Je me réjouis de l’intérêt que l’ensemble du Corps diplomatique porte à la mise en œuvre des réformes structurelles en cours dans mon pays pour un développement durable et inclusif. Je vous sais gré de votre bonne appréciation et de vos exhortations à cet égard.
Vous avez évoqué les avancées notables constatées en matière de réduction de l’insécurité, de fourniture de l’énergie électrique, de lutte contre la corruption et de renforcement des services sociaux. Ces réformes combinées étaient nécessaires pour relancer durablement le développement du Bénin. Le Programme d’Action du Gouvernement « Bénin révélé », est un programme ambitieux qui exige de grands sacrifices de la part du Peuple Béninois et dont les résultats, j’en suis certain, permettront à notre pays de transformer son avenir.
Vous avez mis l’accent et je m’en réjouis, sur la suppression des visas au profit des ressortissants africains qui désirent effectuer un court séjour au Bénin. Vous avez bien raison de le souligner Madame la Doyenne, car il n’est guère possible de construire de fructueux échanges commerciaux entre les pays du Continent africain et ceux de notre sous-région en particulier, sans une libre circulation de nos populations. C’est la libre circulation des personnes qui garantit celle de leurs biens, surtout dans un environnement mondial où seuls les grands ensembles ont la chance de survivre.
Vous avez aussi relevé, à juste titre, les offensives de notre Diplomatie pour assurer le rayonnement international du Bénin et la mobilisation des ressources nécessaires à son développement. Un pays attrayant aux plans économique et touristique est celui qui sait en effet se révéler au monde, qui sait promouvoir ses talents et ses potentialités. Un pays qui sait surtout garantir la paix, la stabilité et la sécurité pour lui-même et pour les étrangers qui y séjournent. Telles sont les conditions nécessaires qu’évaluent les investisseurs étrangers et locaux dont nous avons besoin pour réaliser nos grands projets.
Toutes ces actions seront renforcées au cours de cette année 2018, année de l’approfondissement des réformes et du démarrage effectif des grands projets inscrits au Programme d’Actions du Gouvernement, dont la finalité est de donner au Bénin le visage d’un Etat résolument ancré dans la modernité.
Je sais pouvoir compter sur vos Gouvernements respectifs et les Organisations Internationales que vous représentez au Bénin pour que, dans un élan de coopération fructueuse et mutuellement avantageuse, mettant en avant un partenariat public-privé renforcé, nos pays puissent relever ensemble les défis de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable.
Madame la Doyenne du Corps Diplomatique,
Mesdames, Messieurs,
Comme vous le savez, la présente cérémonie solennelle nous donne chaque année l’occasion de faire un tour d’horizon de la situation internationale. A ce propos, je remercie la Doyenne du Corps Diplomatique pour son analyse fort pertinente.
Je tiens à vous exprimer, Madame, mes chaleureuses félicitations ainsi que celles de mon Gouvernement pour les initiatives et actions que vous menez, en votre qualité de Doyenne du Corps diplomatique.
Ainsi que vous l’avez si bien fait observer, le monde est confronté au terrorisme et à l’extrémisme violent. Dans de nombreuses régions en effet, la paix est gravement menacée. Les valeurs de liberté et de droits humains les plus élémentaires sont compromises.
A cet égard, je présente, au nom du Peuple Béninois, de son Gouvernement et en mon nom propre, mes condoléances et ma compassion à tous les pays frappés par le terrorisme ainsi qu’aux familles des victimes.
L’urgence d’éradiquer ce fléau requiert de nos pays qu’ils s’attaquent individuellement et collectivement au chômage et à la pauvreté, toutes choses qui poussent des milliers de jeunes à céder aux sirènes de l’endoctrinement et à ses desseins mortifères.
Le monde ne pourra venir à bout de ce péril que par la coopération et à travers des réponses multiformes. C’est pourquoi, je salue la Déclaration conjointe issue du Sommet Union Africaine-Union Européenne, tenu à Abidjan le 30 novembre 2017 ainsi que la création du G5 Sahel qui, nous l’espérons vivement, abordera la question sécuritaire de façon intégrée afin de garantir la durabilité des réponses au fléau.
Le phénomène migratoire aussi nous interpelle et relève de la même problématique : construire des sociétés inclusives offrant un niveau de vie décent à chaque citoyen afin qu’il ne soit plus poussé, de façon désespérée, à choisir de quitter son pays, et à tenter, au péril de sa vie, une aventure incertaine.
La préservation de l’environnement constitue également un défi que nos Etats doivent relever. Le Bénin, pour sa part, soutient toutes initiatives destinées à offrir aux générations futures un espace agréable de vie et des opportunités de développement. C’est pourquoi, mon pays a mis un accent particulier sur le volet environnement à travers tous les grands projets du Programme d’Action du Gouvernement.
Aussi, soutenons-nous résolument le projet de Pacte Mondial pour l’Environnement, une initiative française en lien avec l’Accord de Paris et dont l’aboutissement permettra de doter le monde d’une troisième génération de droits fondamentaux.
Je profite de cette occasion pour réaffirmer l’attachement du Bénin à l’intégration régionale, aux réformes en cours à l’Union Africaine en vue de renforcer son efficacité et ses capacités d’action.
Je tiens à réaffirmer aussi notre attachement à la démocratisation du système multilatéral, y compris la réforme du Conseil de Sécurité des Nations Unies, pour le rendre plus juste et plus équitable.
Je voudrais terminer mon propos en saluant les alternances pacifiques intervenues au cours de l’année 2017 en Gambie, en Angola, au Zimbabwe et au Libéria et féliciter les acteurs de ces pays qui y ont œuvré avec sagesse.
Enfin, je vous renouvelle, à vos Pays, à vos Organisations, à vous-mêmes et à vos familles respectives mes sincères vœux de Bonne et Heureuse Année 2018.
Je vous remercie.